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Questions et réponses

 

Questions sur la réalité des proches aidants

 

- Comment agir si mon proche refuse les services?

- À quel moment devrais-je tenir une rencontre de famille pour parler de la situation?

- Quels sont les moyens possibles pour chasser la culpabilité?

- Comment mettre ses limites?

- Comment prévenir l’épuisement?

- Quand doit-on penser à l’hébergement pour son proche?

 

 

Questions reliées à l’Association

 

- Offrez-vous de l’aide financière? 

- Comment faire pour recevoir votre journal Soutenir?

- Pouvez-vous m’aider si je ne vis pas sur le territoire de la MRC de Drummond?

 

 

 

 

Comment agir si mon proche refuse les services?

 

Il est possible que vous souhaitiez aller chercher de l’aide afin de pallier aux incapacités de votre proche, pour l’aider davantage ou obtenir du répit. Toutefois, il se peut que votre proche démontre une certaine réticence et préfère votre aide à une aide externe… Comment réagir dans cette situation? Vous avez peut-être l’impression d’être coincé entre votre souhait de ne pas déplaire à votre proche et celui de combler vos propres besoins. Puisque chaque cas est unique, nous vous invitons à communiquer avec nous si vous souhaitez développer des outils pour mieux faire face à ce genre de situation.

 

Certains questionnements peuvent toutefois permettre de dénouer la situation. La personne que vous soutenez a-t-elle des peurs cachées? A-t-elle une crainte face aux personnes inconnues? Cette peur pourrait-elle être reliée au jugement ou au fait d’être confronté à sa perte d'autonomie? Dans la mesure du possible, il pourrait être favorable d’aborder le sujet avec votre proche afin d’identifier ses craintes face à une aide provenant de l’extérieur. Dans le cas où la personne ne serait pas en mesure de collaborer, notamment, en raison de problèmes cognitifs, une approche rassurante et personnalisée pourrait être une option gagnante.

 

 

À quel moment devrais-je tenir une rencontre de famille pour parler de la situation?

 

Aimeriez-vous que le reste de la famille s’implique davantage auprès de la personne que vous accompagnez? Considérez-vous que la majorité des responsabilités repose sur vos épaules? Lorsqu’on est plongé dans notre situation de proche aidant, il peut nous arriver de croire que les gens autour de nous devrait savoir que nous avons besoin d’aide et qu’il n’est pas nécessaire d’en demander. Pourtant, une communication efficace pourrait être la clé de cette situation. Lorsque les éléments problématiques vécus au quotidien sont nommés et connus de l'entourage, il peut être alors plus facile d’identifier des moyens favorables qui amélioreront la situation.

 

Vous pouvez nommer ce qui est contraignant ou inconfortable dans l’accompagnement offert à votre proche. Il est important de briser le silence et de communiquer à votre famille le portrait réel de votre quotidien, ainsi que le portrait réel de la santé de votre proche et de ses incapacités. Par la suite, vous pourriez effectuer un partage des tâches pour lesquelles il devient plus compliqué de pallier. En ce sens, il pourrait être intéressant de partager les tâches en lien avec les forces de chacun des membres de votre famille. Ainsi, vous vous sentirez davantage supporté dans votre rôle de proche aidant. Si vous vous retrouvez au cœur d’une dynamique conflictuelle, la présence d’une personne neutre pour animer la rencontre de famille, tel un travailleur social du CLSC, pourrait être une solution gagnante afin que tous les points de vue puissent être entendus.

 

Si vous souhaitez obtenir des outils pour faciliter la communication avec votre famille, nous pouvons vous accompagner dans votre démarche. Advenant le cas où votre réseau familial ferait preuve de fermeture face à votre proposition, communiquez avec nous et nous tenterons ensemble de mettre en place des moyens pour améliorer votre situation.

 

 

Quels sont les moyens possibles pour chasser la culpabilité?

 

La culpabilité est un sentiment souvent présent chez les proches aidants. Elle peut se présenter dans différentes situations : se sentir coupable de mettre une limite, refuser quelque chose à son proche, avoir peur de lui faire de la peine, craindre l’opinion des autres, ne pas être en mesure de tout faire, être en santé, etc. En fait, ce qui peut devenir nuisible, ce sont tous les renoncements de soi que l’aidant peut faire pour éviter de se sentir coupable. Renoncer à soi, mettre ses besoins de côté, n’est peut-être pas la meilleure alternative. La culpabilité peut également être vue comme être un signal d’alarme. Me suis-je imposé certaines choses qui dépassent mes propres limites?

 

Le fait de nier mes besoins entraîne-t-il des conséquences sur ma santé? Voilà des questions auxquelles il serait important de s’attarder. Afin de réduire le sentiment de culpabilité, il serait intéressant d’identifier et de reconnaître les inconforts vécus, et de mettre ses limites par rapport aux situations qui créent le malaise en nous. S’il y a des tâches ou des responsabilités qui dépassent ce que l’on est en mesure d’offrir, il est également possible d’avoir recours à des alternatives pour s’assurer de la sécurité de la personne que l’on soutient. Cela pourra permettre de se libérer de certaines responsabilités tout en ayant l’esprit tranquille pour notre proche. Si vous souhaitez travailler cet élément problématique de votre situation, vous pouvez communiquez avec nous.  

 

Sources :Centre-Ressources pour la Vie Autonome Région Bas-Saint-Laurent, Guide d’accompagnement et d’information pour les aidants naturels, 2006.

 

 

 

Comment mettre ses limites?

 

Mettre ses limites consiste à se respecter. Pour mettre nos limites, il est important de savoir identifier nos propres besoins. Pour réussir à le faire, il est parfois nécessaire de s’arrêter et de prendre un temps de réflexion par rapport à notre propre situation. Comment je me sens dans la situation? Ai-je l’impression de m’oublier, de ne plus avoir de temps pour prendre soin de moi? Quelles sont mes zones de confort et d’inconfort?  Pour réussir à mettre nos limites, il faut d’abord répondre à ces questions.

 

Il est important de valider les attentes de l’aidé, et ainsi reprendre un certain contrôle sur ce que l’on peut offrir en terme d’accompagnement. Par exemple ; Qu’est-ce que tu attends de moi? Quelles sont tes attentes envers moi? Nous pouvons aussi parler à notre proche de ce qui compte pour nous, de nos priorités: «Tu sais, tu comptes vraiment beaucoup pour moi, et j’ai à cœur ton bien-être. Je dois aussi te dire que mes enfants ont aussi une grande place dans ma vie et que j’ai d’autres responsabilités.»

 

Lorsque les attentes de notre proche sont nommées, nous devons également identifier ce que nous sommes prêts à lui offrir, en ayant en tête des objectifs réalistes et en tenant compte de nos propres ressources ainsi que de nos autres responsabilités et occupations.

 

 Le fait de mettre ses limites laisse aussi place à la recherche du compromis idéal. Nous pouvons tenter d’évaluer, dans le cas des deux parties, la nôtre et celle de notre proche, ce qui conviendrait le mieux.

 

Si notre proche est en mesure de comprendre l’information, il serait intéressant de lui parler et de lui faire des suggestions. Par exemple, «Je ne peux vraiment pas me libérer ce soir, mais mardi après-midi, je suis libre et je pourrai venir te voir.»

Si nous n’avons pas réussi à mettre nos limites lors d’une situation, le fait de le reconnaître et de constater l’effet négatif que cela engendre peut également pousser notre réflexion plus loin, et ainsi avoir le désir de se mettre en action pour changer notre situation. Si vous souhaitez un accompagnement dans votre cheminement, communiquez avec nous.

 

Inspiré de : TRUDEL, Martine, Mes parents vieillissent, mode d’emploi, Les Éditeurs réunis, 2008. 

 

 

Comment prévenir l’épuisement?

 

Plusieurs moyens existent et peuvent nous aider à cheminer vers l’amélioration de notre qualité de vie en tant que proche aidant.

 

D’abord,  être à l’écoute de soi serait le premier pas pour cheminer vers un mieux-être. Comment je me sens? Est-ce que mon corps me parle? Voilà des questionnements sur lesquels nous pourrions nous arrêter. Il est facile de s'oublier lorsqu'on soutient un de nos proches. Il faut être à l'écoute de son corps qui donne souvent des signes quand ça ne va pas (sommeil, appétit, douleurs ou tensions musculaires, etc.). Il faut garder en tête que si nous souhaitons continuer à prendre soin de notre proche, il est essentiel que nous prenions soin de nous-même.

 

Ensuite, exprimer ce que l'on ressent et comment l'on se sent, est également important pour améliorer notre bien-être. Nous pouvons penser à quelqu'un avec qui nous sommes en confiance parmi les gens de notre entourage, ou faire appel aux services de l’Association (suivi individuel, groupe d’entraide). L’important est que nous osions briser le mur du silence en parlant de nos difficultés.

 

De plus, avoir de l’information sur la condition de la personne que nous soutenons pourrait aussi être un élément facilitant dans notre accompagnement. Nous pouvons nous renseigner sur la perte d'autonomie de la personne que nous accompagnons et sur l'évolution probable de son état. De cette façon, nous pouvons être informés sur les façons de faire et de s'adapter au fur et à mesure de l'évolution de la situation, et ainsi planifier les ressources d’aide qui seront nécessaires, aujourd’hui ou ultérieurement.

 

Puis, nous devons reconnaître nos limites personnelles. Nous pouvons nous demander : Est-ce que j'ai la force physique et morale de continuer de cette façon? De quoi aurais-je besoin pour poursuivre mon accompagnement tout en prenant soin de moi? Il est primordial de s’arrêter et de s’accorder du répit lorsqu’on en ressent le besoin, afin de préserver son état de santé.

 

Enfin, l’importance de s’entourer demeure un atout majeur, car briser son isolement nous amène à créer ou consolider des liens avec d’autres personnes. Nous pouvons entrer en contact avec des gens en communiquant avec des personnes qui nous sont significatives ou en participant à un groupe d’entraide de l’Association. Si vous souhaitez être accompagné dans le cheminement vers votre mieux-être, communiquez avec nous.

 

 

Quand doit-on penser à l’hébergement pour son proche?

 

Lorsque l’état de santé ou l’autonomie de la personne dont vous vous occupez se dégrade et que les tâches et les responsabilités s’alourdissent, des solutions peuvent être tentées pour favoriser le maintien à domicile. Il est important d’évaluer la situation et de voir quels seraient les moyens pouvant être tentés qui amélioreraient la qualité de vie de votre proche à domicile. Par exemple, des outils techniques pourraient-ils faciliter les déplacements de votre proche? Des heures de répit à domicile ou à l’extérieur de votre domicile pourraient-elles vous permettre de reprendre votre souffle? Pour plusieurs situations, il existe des moyens qui permettent un maintien à domicile en toute sécurité. Dans certains cas, l’hébergement se révèle alors la meilleure alternative, entre autres si votre proche a besoin de soins constants ou d’une surveillance permanente pouvant difficilement être offerts à domicile. Rappelez-vous toutefois que chaque cas est unique et comporte des éléments qui doivent être évalués. Communiquez avec nous si vous souhaitez plus de détails; nous pourrons vous accompagner dans votre cheminement et vous référer aux ressources appropriées.

 

 

Questions reliées à l’Association

 

Offrez-vous de l’aide financière? 

 

Non, nous n’offrons pas d’aide financière. Par contre, il existe différents programmes et ressources, dépendamment de votre situation et celle de votre proche, vers lesquels nous pourrions vous référer.

 

Comment faire pour recevoir votre journal Soutenir?

 

Pour recevoir le journal Soutenir en version électronique, vous pouvez vous inscrire à notre liste d’envoi en cliquant sur l’onglet Recevoir de l’information. Si vous désirez devenir membre et recevoir le journal par voie postale, vous devez remplir un formulaire d’adhésion en cliquant ici.

 

Pouvez-vous m’aider si je ne vis pas sur le territoire de la MRC de Drummond?

 

Si vous résidez à l’extérieur du territoire de la MRC de Drummond, nous pouvons vous informer et vous référez aux ressources disponibles près de chez vous.

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